Grâce au logiciel ImageJ, on peut placer les tailles des fragments (en paires de bases (pb)) sur le densitogramme pour tenter des comparaisons entre espèces bactériennes :
Ce qui est frappant avec les pics observés sur le densitogramme dans la partie basse du gel, dans les pistes paires, c’est que ces pics sont très élevés. D’ailleurs, il n’y a pas besoin du densitogramme pour déceler la présence abondante de ces fragments sur le gel ; on pourrait presque croire qu’il s’agit de produits de PCR tellement les tâches sont intenses.
Or il n’y a pas eu de PCR de réalisée. C’est donc que ces fragments nucléiques existent naturellement en un très grand nombre d’exemplaires dans la bactérie.
De si petites tailles, on pourrait penser à des petits plasmides ; Mais cette hypothèse ne colle pas avec l’observation du « double pic », sorte de couple majoritaire d’acides nucléiques, qui plus est, se retrouvant dans différentes espèces bactériennes.
Une hypothèse basée sur du génome phagique serait tout autant écartée avec les mêmes arguments que précédemment.
Ce double pic correspond donc à quelque chose de parfaitement bactérien hautement répété.
Un des complexes macromoléculaires les plus répétés des cellules sont les ribosomes. Ces derniers sont constitués d’ARNr.
Justement, les ARNr bactériens sont au nombre de 3, dont deux sont assez grands (l’ARNr 23S faisant 2904 nucléotides ; et l’ARNr 16S faisant 1541 nucléotides) et un dernier tout petit (l’ARNr 5S faisant 120 nucléotides).
Comme la stœchiométrie du ribosome est imposée : autant d’ARNr 23S que d’ARNr 16S, cela expliquerait l’observation de ce double pic.
Pour autant les tailles ne semblent pas coller…